Martin, évêque de Tours, est considéré comme le principal évangélisateur de la Gaule.
Né en 317 dans l'actuelle Hongrie, il est militaire dans l'armée romaine, comme son père, jusqu'en 356.
Tout jeune, baptisé en 335, il se convertit au christianisme. Soldat, il partage son manteau avec un miséreux lors d'une patrouille (338).
Après avoir quitté l'armée, il rejoint Hilaire, évêque de Poitiers, et se trouve mêlé aux disputes sur l'arianisme qui divisent les chrétiens. Hilaire est destitué, et Martin rejoint ses parents en Illyrie. Condamné et chassé, il se réfugie avec des disciples dans une île en Méditerranée.
En 360, les Ariens perdent leur influence et Hilaire retrouve l'évêché de Poitiers. Martin le rejoint et fonde Ligugé, le premier monastère de Gaule, où il mène une vie d'ermite.
Sa renommée est telle qu'il est «enlevé» en 371 par les habitants de Tours, qui le proclament évêque. Il accepte, mais continue une vie austère au monastère de Marmoutiers, près de Tours, qu'il a fondé.
De là, il rayonne avec ses disciples sur les campagnes, provoque la conversion des communautés paysannes, fait fermer les temples païens.
Le récit de sa vie lui attribue d'innombrables miracles, en particulier des guérisons.
Il meurt en 397. Saint Martin, fêté le 11 novembre, est le patron des moines d'Occident et des paroisses.
Père du monachisme occidental, évangélisateur des campagnes, fondateur des paroisses, « l'apôtre des Gaules » eut sur la chrétienté naissante une influence décisive. La trace laissée par Martin est évidente : son nom est aujourd'hui encore le patronyme français le plus répandu, et plus de quatre mille églises dans des villes et des villages lui sont dédiées. Il y est représenté, le plus souvent, en soldat à cheval, partageant son manteau de son épée.